Une auberge associative, populaire et participative

On y dort, on y mange et on y chante, on y discute ferme, et c'est pas triste !

Une bien drôle d’auberge au “format associatif” à ouvert ses portes en pleine ville sur la butte Sainte Anne à Nantes. On y héberge des gens de passage dans la ville, étudiants, apprentis, stagiaires, scolaires ou autres, individuels ou petits groupes.

L’ auberge des Bains douches, c’est un gîte urbain de quatorze lits au 1er étage, quatre chambres en colocation au 2ème et un espace collectif au rez-de-chaussée appelé La Commune, composé d’une scène, d’un bar, d’une tisanerie, un lieu de vie pour de multiples activités associatives : bibliothèque, projections, cours de dessin, ateliers couture ou musique, échanges de plantes et de graines, réunions, débats et tout ce que l’on voudra d’autre de chaleureux et ouvert sur le quartier !

Et comme un beau projet, ça se partage, on avait envie de vous raconter un peu l’histoire de cette construction collective improbable.

Un brin d’histoire sociale

Construit en 1899, le bâtiment abritait alors « Bains, lavoirs, dépôt de pompe à incendie et poste de prompt secours » ainsi qu’un « fourneau alimentaire » fournissant des repas bon marché. Nés des injonctions hygiénistes des saint-simoniens du XIXème siècle, les “bains douches” ont fonctionné jusque dans les années 70 où l’on allait encore y laver son linge ou prendre une douche (initialement nommée “bain par aspersion” !). Ainsi comme traces du passé, ils ramènent à la surface les modes de vie collectifs des classes populaires de Chantenay dont la mémoire, bien sûr, s’est dissipée, maintenant que le progrès a mis chez tout le monde machine à laver et salle de bains bien équipée.

Et voilà qu’aujourd’hui, le bâtiment retrouve un peu de sa vocation populaire et les fourmillements familiers d’un lieu de vie et de rassemblement.

A travers ce projet, déployé sur un site marqué par l’histoire sociale, les anciens Bains Douches, le CLAJ s’engage fortement pour maintenir la possibilité d’une fréquentation populaire du quartier de Ste Anne où il est devenu si difficile de se loger, avec une offre bon marché pour des jeunes actifs stagiaires, étudiants ou apprentis sur un modèle semi collectif d’appartement partagé.